Mon dessin animé préféré \o/

Pas de longs-métrages aujourd'hui, ce sera une série que je vais vous présenter ! Bien que la plupart de celles que j’affectionne soient d’origines japonaises, ce petit bijou est une production Nickelodeon. Mesdames et messieurs, Avatar : The Last Airbender.

À tous ceux qui prétendent que les années 90 forment l'âge d'or de l'animation, je vous répond ceci : Avatar date de 2005. Aux autres qui sont encore à se demander depuis quand le film de Cameron n'est pas un long-métrage, je vous conseille d'ouvrir les battants pour faciliter la défenestration. C'est bon, nous sommes débarrassés des nuisibles ? Bien ! Nous disions donc...

Avatar prend place dans un univers médiéval aux inspirations asiatiques. Quatre grandes nations vivent en harmonie, et dans chacune d'entre elle apparaît et se développe la maîtrise d'un élément chez certains individus : feu, eau, terre, air. Un seul être, exceptionnel, est apte à maîtriser les quatre éléments : l'avatar. Celui-ci se réincarne à tour de rôle dans chaque nation, et a pour mission de maintenir la paix parfois fragile, ce qu'il est jusqu'à lors parvenu à faire avec un certain succès. Quelques décennies avant le début de l'intrigue, la nation du feu décide de passer à l'attaque pour étendre son territoire et sa puissance. Chargé de la stopper, l'avatar disparaît néanmoins, laissant le monde sans défense.

La réincarnation de l'avatar suivant un cycle précis, la nation du feu décide d'anéantir le peuple de l'air alors que l'avatar supposé n'y est encore qu'un enfant, s'assurant ainsi la suprématie absolue. Alors que tout espoir semble perdu, deux adolescents de la tribu de l'eau du pôle sud tombent, par hasard, sur un garçon enfermé dans un iceberg. Très vite, ils vont découvrir comment celui-ci a pu survivre à tant d'années : il est l'avatar et, suite au génocide perpétué par les envahisseurs, le dernier maître de l'air. Notre jeune héros, Aang, va devoir prendre ses responsabilités et apprendre à maîtriser les quatre éléments pour mettre fin à une guerre dont il a, pendant son siècle d’hibernation, tout loupé.

Cette série se divise en trois saisons de taille égale pour un total d'une soixantaine d'épisodes, format vingt minutes. Suffisamment longue pour que l'on s'y attache, pas assez pour nous lasser. Si la première saison peut par moment sembler enfantine et tout juste moyenne, elle est rattrapée par ses innombrables qualités, qui se font de plus en plus sentir au fil des épisodes. Arrivée à la saison 2 puis ce jusqu'à la toute fin, il n'y aura plus aucune scène à enlever tant le travail effectué est remarquable, et ce sur tout les points. Avatar dispose avant tout d'une esthétique agréable, supportée par une véritable identité visuelle inspirée des décors asiatiques. La maîtrise des éléments est particulièrement bien pensée et créative, et donne lieu à des combats stylisés au possible.

Mais que vaut un bon univers sans un bon scénario ? Celui de ce dessin animé fait partie du haut du panier, voire s'en extirpe. À l'inverse de nombre de ces sagas tout public, l'intrigue est linéaire. Ainsi, vous ne pouvez vous permettre de louper un épisode au milieu d'une saison, au risque de vous retrouver complètement égarés, mis à part au début de la première saison qui, comme je vous le disait, est indubitablement la moins réussie des trois. Ici, exit les prophéties et autres ressors d'une déconcertante facilité. Le héros va devoir effectuer un véritable parcours, constater que rien n'est noir ou blanc, remettre en question ses principes et son humanité pour s'accomplir en tant qu'avatar. Mais il ne sera pas seul pour cela !

Car oui, les personnage et leur écriture sont ce qui fait que cette série passe de simplement intéressante à absolument culte. Alliés, ennemis, personnages secondaires, figurants, rien ne semble laissé au hasard. Aang fera office de comic relief dans un premier temps puis conservera son côté espiègle, mais le voir mûrir au fil de la saga est un réel plaisir. Pour l'accompagner dans sa quête, Katara, une fille de l'eau quelque peu rigide et son frère déjanté Sokka seront ses premiers camarades. Par la suite, ils recruteront Toph, une jeune fille aveugle qui n'a pas son pareil pour maîtriser la terre, ainsi que certains membres temporaires de la « team avatar ». Zuko, jeune prince déchu de la nation du feu, leur fera face pour regagner son honneur dont son père l'a privé. Accompagné de son oncle Iroh, ils formeront l'un des principaux tandems d'antagonistes de la saga, et deux de mes personnages de fiction favoris.

Bande son de qualité, intrigue prenante, et des personnages qui hanteront votre mémoire pendant des années. Avatar a tout pour être élevé au rang de très grande série d'animation, mais je vous laisserai vous en faire votre avis !

Au risque de me répéter, ne soyez pas découragés par les premiers épisodes de la première saison. Ils ont pour utilité de présenter l'univers et les personnages, et tout ira de mieux en mieux au fil du temps. Il n'y a pas grand chose de plus à ajouter, si ce n'est évidemment que l'idéal est de voir tout cela en VO, notamment à cause de quelques traits d'humour intraduisibles qu'il serait dommage de louper ! Pour ceux qui sont vraiment allergiques aux sous-titres et qui auraient un peu de mal avec l'anglais, la version française reste tout à fait respectable. Dans tous les cas, rien de mieux que ce lien pour visionner Avatar :